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Le renforcement positif chez l’enfant 

Les méthodes éducatives pédagogiques ne sont pas toujours bien connues du grand public, restant trop souvent limitées aux revues spécialisées. Pourtant elles sont essentielles pour le bon développement de l’enfant. C’est le cas du renforcement positif : une série de réflexes simples et efficaces à adopter pour tout adulte chargé de l’éducation ou de l’encadrement des enfants. Nous nous y sommes intéressés pour vous. 

Qu’est-ce que le renforcement positif ?

Le renforcement positif est une méthode éducative fondée sur la valorisation de l’enfant et caractérisée par l’établissement d’un systèmed’encouragement et de récompense. La finalité réside dans l’obtention, par le parent ou l’enseignant, de l’adoption ou de la répétition, par l’enfant, du comportement souhaité. L’objectif étant alors de pérenniser ce comportement lors de la réalisation d’activités ou de tâches diverses, en mettant en valeur les qualités, les efforts et les progrès de l’enfant.

Pourquoi utiliser le renforcement positif ?

La mise en œuvre  du renforcement positif est évidemment à visée éducative. Pour que l’enfant progresse, malgré ses difficultés, ses peurs et ce qu’il peut parfois voir comme des obstacles insurmontables, il est primordial qu’il se sente en confiance.

Cet état de confiance, s’il ne peut être atteint seul en raison des blocages ressentis par l’enfant, doit être stimulé et amené par une plus grande attention de la part de l’adulte. 

Celle-ci permet ainsi de mettre l’enfant au travail, ou le lancer dans une activité, en le motivant, malgré sa réticence. Elle permet également de maintenir son attention durant la réalisation d’une activité ou d’un exercice.
Ainsi, motivé et rassuré, l’enfant peut alors recommencer par lui-même, plus tard, sans blocage. 

Comment faire du renforcement positif ?

Le renforcement positif peut-être protéiforme et s’exprimer à différents degrés selon le moment, le type d’activité ou l’état psychologique de l’enfant à un instant t. Tout est une question d’équilibre et de perception de la part de l’adulte. Il intervient à trois niveaux différents.
Il peut ainsi se manifester tout d’abord sous la forme de simples mots rassurants selon l’anxiété de l’enfant ou au contraire motivants si ce dernier montre de la mauvaise volonté ou du désintérêt lors de l’accomplissement d’une tâche. Mais il peut également consister en des mots ou gestes de réconfort lorsque l’enfant échoue ou ne parvient pas à passer une étape importante.
Les manifestations de ce renforcement positif peuvent enfin survenir a posteriori, lors de l’accomplissement de quelque chose de complexe sur lequel l’enfant doutait de ses capacités ou semblait montrer peu de considération, n’y voyant pas d’utilité, voire faisait preuve de défiance par simple refus d’exécuter une tâche ou une activité. Dans ces cas-là, il est opportun pour l’adulte de manifester sa satisfaction ou sa gratitude à travers des remerciements ou des compliments, toujours pour valoriser l’effort de l’enfant.
L’important reste de toujours montrer une attention certaine à ce qu’entreprend l’enfant, qu’il l’ait décidé par lui-même ou bien qu’il y ait été contraint.

Exemples de renforcement positif :

Pour éviter que le propos soit uniquement théorique et en vienne à manquer de clarté , voici quelques exemples pratiques et concrets de renforcement positif. Les parents ou les enseignants ne doivent pas hésiter à être démonstratifs dans leurs propos ou leurs gestes.

Encouragement / motivation

  • Il ne faut pas hésiter à encourager son enfant lorsqu’il a peur ou n’ose pas se lancer dans une activité ou une tâche en lui expliquant qu’il en est capable, que l’on croit en lui, que l’on sait qu’il peut y parvenir. Il a besoin de se sentir fort et solide et l’encourager gonfle sa confiance en lui qui le pousse à se lancer. 

  • De même, il faut sans cesse motiver l’enfant qui n’a pas envie, en lui expliquant l’utilité de ce qu’il doit faire, en lui montrant en pratique l’intérêt, pour l’adulte ou lui-même, de ce qui lui est demandé. Il est important de lui expliquer qu’il y a du sens à faire ce qu’il fait et qu’il en tirera des bénéfices. 

Réconfort

  • Dire à l’enfant que ce n’est pas grave lorsqu’il échoue dans une tâche ou un devoir qui lui avait été assigné ou qu’il s’était fixé lui-même. L’enfant a besoin d’entendre qu’il n’a pas gâché quelque chose ou baissé dans l’estime des adultes qui se trouvent autour de lui, qu’il n’y a aucune honte à avoir lorsqu’on ne réussit pas quelque chose du premier coup. 

  • Indiquer à l’enfant que même si l’objectif n’est pas atteint, on est fier de ce qu’il a accompli avant de ne pas parvenir à réaliser ce qu’il devait faire. Il faut insister sur l’importance de l’effort et de la volonté de faire, sur la fierté que l’on ressent du fait qu’il ait entrepris de réaliser cette chose même si elle s’est avérée plus compliquée que prévu par la suite.
  • Rassurer l’enfant par plusieurs moyens. Premièrement en lui expliquant que les adultes aussi sont passés par des moments de difficultés et sont loin d’avoir tout réussi du premier coup. Il peut même être important de lui donner des exemples concrets d’échecs temporaires rencontrés par l’adulte à son âge.
    Deuxièmement, en le remettant en confiance pour qu’il recommence, qu’il n’aie pas peur de refaire, en lui expliquant qu’il est important de se relancer, pour parvenir à l’objectif, autant de fois qu’il sera nécessaire, que c’est en échouant qu’on apprend et que ne pas réussir tout de suite peut aussi être bénéfique pour sa construction.

Compliments / reconnaissance

  • Indiquer à son enfant qu’on est heureux qu’il ait accompli une tâche nouvelle ou qu’il refusait de faire à la maison, en lui montrant que par son action, il soulage les tâches de ses parents. Lui dire et lui montrer la fierté que l’on ressent lorsqu’il a accompli ou réussi quelque chose, que ce soit à l’école ou en famille. L’enfant veut généralement faire plaisir à l’adulte (que ce soit ses parents ou l’enseignant) et entendre qu’il les rend fiers de lui le pousse à continuer et se dépasser. Voir la joie des adultes suite à une de ses actions est extrêmement motivant pour l’enfant.

  • Le complimenter sur la réalisation de sa tâche ou son travail en lui en expliquant l’utilité. Montrer à l’enfant qu’il est utile à la vie de la maison ou de la classe est extrêmement valorisant pour sa confiance en lui. 

  • Remercier l’enfant pour ce qu’il a fait est très important. Le mot “merci” doit être entendu par l’enfant, à la fois pour lui donner l’exemple des situations dans lesquelles lui aussi doit le dire aux autres, mais également pour valoriser ce qu’il a fait. Tout comme le fait de lui montrer son utilité, le fait d’entendre un merci permet d’accroître sa confiance en lui et comprendre qu’il a un rôle à jouer dans la société, dont le commencement est la cellule familiale. 

La méthode du renforcement positif est donc une méthode pédagogique facile à mettre en place et qui comporte au moins deux vertus : Elle permet un bon développement de l’enfant et le développement d’une relation de confiance entre lui et les adultes qui l’entourent.

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