De 1 à 6 ans : favoriser son autonomie
Pour avoir confiance en lui, l’enfant doit avoir conscience qu’il peut se débrouiller seul. Le rôle des parents est alors de l’encourager et se montrer présents s’il a besoin d’aide. Vous pouvez lui enseigner des actions quotidiennes, l’accompagner, sans trop le pousser. C’est à cet âge-là qu’il construit sa confiance en lui. Même si certaines tâches lui prennent du temps, laissez-le se débrouiller et apprendre seul. Il en est de même pour le choix de ses vêtements : laissez-le choisir selon ses goûts. Au fur et à mesure, votre enfant sera, pour votre plus grand bonheur, plus dégourdi. Vous devez ainsi apprendre à n’intervenir seulement qu’en cas de danger ou de violences physiques. Lors des repas familiaux, laissez-le s’exprimer. Il est important que votre enfant s’habitue à faire de nouvelles choses. Ne montrez pas votre inquiétude et félicitez-le pour chaque nouvel acquis.
De 7-16 ans : vaincre sa peur de l’inconnu
“Je ne veux pas y aller” : qui dit nouvelle école dit nouveaux copains. Cette situation paralyse votre enfant ? Expliquez-lui comment aborder chaque situation, et montrez-lui la jonction entre le monde rassurant de la maison et le nouveau monde de l’école.
Inutile de vous inquiéter si votre enfant, qui se montre très bavard et plein d’énergie a la maison, ne veut plus vous quitter et stresse au moment de partir. Cela signifie même qu’il a pris conscience des dangers du monde extérieur, ce qui lui permettra ainsi d’éviter des situations difficiles et des obstacles durant sa croissance.
Dès l’âge de 6 ans : lui permettre de prendre de l’assurance et mieux contrôler les évènements
Dès l’âge de 6 ans, vous pouvez proposer à votre enfant d’inviter quelques camarades à la maison, pour jouer ou faire des devoirs. Il faut qu’il apprenne à passer des moments à plusieurs et, plus particulièrement, à partager. Il doit faire son bout de chemin : laissez-le prendre des initiatives. S’il souhaite se déplacer ou se rendre à l’école seul, acceptez. Il doit se faire son expérience et devenir autonome. Simplement, expliquez-lui en amont les potentiels dangers, et faites la route quelques fois avec lui afin de vous rassurer tous les deux. Lorsqu’il s’apprête à faire la route seul ou avec un camarade, vous pouvez alors lui donner une fiche récapitulative des transports et rues à prendre, et donnez-lui au besoin un téléphone portable pour vous joindre en cas d’urgence. Votre enfant se sentira alors indépendant, mais pas abandonné. Expliquez-lui comment se déroulent les cours à l’école, les récréations, la cantine, il se sentira alors moins stressé. Quand il rentre de sa journée, posez-lui des questions sur ce qu’il a préféré ou non, ce qu’il a trouvé rigolo, etc. Cela lui montrera que ce qu’il fait vous intéresse. Il sera par la suite pressé de vous raconter de nouvelles choses, ce qui l’entrainera à se confronter à de nouvelles situations. Donnez-lui le temps de découvrir le monde extérieur sans le pousser à aller plus vite qu’il ne le peut, ce qui pourrait le décourager et lui faire perdre confiance en lui.
À tout âge : l’aider à dépasser son angoisse de l’échec
Cependant, attention à ne pas tomber de l’autre côté en admirant votre enfant de façon excessive et en le mettant sur un piédestal. Certes, tous les enfants aiment être valorisés et reconnus, mais si vous le mettez sur un piédestal, il risque de refuser les nouvelles expériences dans lesquelles il ne pense ne pas pouvoir être le meilleur. Faites lui comprendre que le plus important est de participer et se donner les moyens de réussir, et que votre amour pour lui ne dépend pas de sa réussite. Ainsi, il est normal et même primordial de parfois rater et commettre des erreurs. N’hésitez pas à lui raconter votre expérience, les obstacles que vous avez rencontrés, et les erreurs que vous avez commises. Pour donner confiance à votre enfant, laissez-le choisir une activité sportive ou artistique qui lui plaît et lui donne l’occasion de s’exprimer.
Si une situation l’angoisse, proposez-lui de la dessiner. Faites-lui ensuite modifier son dessin comme il aimerait que ce soit. Cela lui permettra alors d’extérioriser son anxiété et elle sera moins lourde à porter.
Il y a ensuite des mots à dire et d’autres à éviter pour que votre enfant se sente confiant. Par exemple il est important de lui dire que quoi qu’il fasse, vous l’aimez. Que votre amour ne dépend pas de sa réussite. Le plus important est de participer, non de réussir. Ne cherchez surtout pas à comparer votre enfant aux autres ou à vous moquer de ce qui lui fait peur et du rythme auquel il avance. Évitez de le mettre dans des situations inconfortables à ses yeux. Vous devez à tout prix respecter son refus et le rassurer.
